Confessions d'un gréviste

A l'image de la Tunisie, la grève a fait que l'amphi s'est décomposé en moutons, en cochons, en chiens et en d'autres êtres "boschiens" qui transcendent l'imagination de George Orwell,l'auteur du symbolique roman "La ferme des animaux"(qui s'approche dans son esprit de" Kalila et Demna").
Cette décomposition est à peu près celle de l'excellent album des Floyds, "Animals" ou la societé est generée symboliquement par les trois éspèces signalées ci-dessus:
Les cochons qui représentent les opportunistes qui ne font que dévier le mouvement de son contexte, les chiens(la tranche la plus prédominante), qui représentent la main de l'autorité qui châtie fermement toute négation, toute opposition, toute rupture d'un silence qui piétine l'horizon d'une amélioration, cette main aveugle qui réprime sauvagement par ces complôts et par sa diffusion terroriste d'un chant de soumission est l'icône de ces chiens qui eux mêmes ne sont que les marionnettes ligotées par des ficelles humiliantes et , enfin, les moutons, une docilité sans limites,un "silence des agneaux", une incertitude incertaine et des sourires pathétiques,telles sont les termes qui qualifient ces moutons tantôt révolutionnaires integres, tantôt les carpettes d'une suprématie qui parle la langue du sang et des punitions.
Les obsèques de la Tunisie, je les célébre suite à cette grève, le cortège funèbre est solennellement suivi, des traces bestiales s'impriment dans le cimetière boueux,les criminels déposent sur le sarcophage deux larmes, les êtres boschiens difformes ne sont pas présents, ils regardent de loin, l'âme s'éloigne d'eux, guidée par Hadès vers les enfers, elle s'écoule comme du sable à travers les doigts d'un enfant exalté...