qu'est ce qui se passe vrmt? qq1 a une idée???

Les autorités sont enfin sorties de leur silence pour faire la lumière sur l'affaire des supposés kidnappings d’enfants qui agite l’opinion publique depuis quelque temps…

Rafik Haj Kacem, ministre de l’Intérieur et du Développement local, a exclu hier lors d’un point de presse relayé, entre autres, par le journal Assabah, l’existence de tout cas de kidnapping ou de disparition d’enfants. Il a également écarté la présence de réseaux de crime organisé ou de grand banditisme en Tunisie.

Rafik Haj Kacem a déclaré que "le rapt d’enfants est une simple rumeur infondée". Il a expliqué que "tous les cas de kidnapping enregistrés sont fictifs. Les avis de kidnapping d’enfants signalés se sont révélés être des cas de fugue d’enfants qui avaient des problèmes avec leurs familles".
Par ailleurs, certains ont cru que leur enfant a été kidnappé, il s’est avéré après que l’enfant est indemne et n’a pas été détourné, à l’instar de ce qui a été le cas à al -Jrissa, a-t-il précisé. Le ministre a appelé les forces de la société civile à faire front contre la propagation des rumeurs.

Rafik Haj Kacem a exclu l’existence "de crime organisé et de grand banditisme dans notre pays", précisant que "les cas relevés ont trait à des affaires de délinquance ou de crimes ordinaires qui sont traitées à temps". Il a souligné que les unités de police veillent à la sécurité des citoyens dans toutes les régions de la République, précisant que "les délits de vols à l’arraché ont baissé de 14 %, les cas d’extorsion ont régressé de 21,4 %, et le taux de réussite en matière d’élucidation des crimes varie entre 82 % et 84%".

trafic d'organe wella chnia el hadra yé5i?

PS:je pense qu'il y aura 1 émission spéciale sur radio mosaïque demain, nchallah, à partir de 15h... elli yetfakkar ya3melli apl 5alini n7el radio.. et j'espère que ça sera intéressant!

Les discussions enflent sur le prétendu rapt d’enfants et le réseau de trafic d’organes qui serait derrière. Les médias ont beau démentir, l’inquiétude de l’opinion publique reste entière.

L’opinion publique semble ne pas se satisfaire des démentis relayés par les médias. Ceci s’explique par deux facteurs :
Primo, le peu de crédibilité accordée par les Tunisiens aux médias, qui se transforme, à raison, en une véritable crise de confiance.
Secundo, la gravité de l’affaire qui donne des frissons à tous, et plonge les parents dans l’inquiétude et la peur.

On en a beau dénoncer le caractère infondé et mensonger, on a beau expliquer la rumeur, sous ses angles sociétal, sociologique et psychologique, cela n’apaise en rien ce sentiment d’insécurité qui s’empare des Tunisiens. Ces derniers ont même tendance, en pareilles circonstances, comme d’ailleurs dans n’importe quel autre pays aux prises avec ce genre de phénomène, de perdre tout discernement, et de souffler sur les braises. Résultat : l’histoire va en se complexifiant, en s’amplifiant et en se démultipliant en de nombreuses versions aussi hallucinantes les unes que les autres.

Entre la femme agressée dans la rue dont l’enfant a été kidnappé sous ses propres yeux, l’autre qui a perdu son enfant de vue, pour le retrouver par la suite blessé dans un coin isolé d’un hypermarché, ou ce supposé médecin qui est en garde à vue pour les besoins de l’enquête…autant de scénarii à la Hitchcock qui se propagent comme une traînée de poudre.

Ce qui se dit est donc fort, grave, voire alarmant. Quelle conduite doit-on, en l’occurrence, suivre ? Celle de la vérité, et rien que la vérité avec des preuves à l’appui. Qui est-ce qui est en mesure de divulguer cette vérité. Hélas, ce ne sont pas les médias pour qui, il est difficile, voire impossible, à l’état où est la presse dans notre pays, de mener des enquêtes d’investigation avec les recoupements nécessaires.

Dans le cas d’espèce, les médias n’ont fait que nourrir la suspicion, avec la publication de démentis légers qui, à la place d’arguments irréfutables et donc rassurants, sont truffés d’attaques contre certains "esprits chagrins", "âmes malades", ou autres "personnes malintentionnées", qui pêchent en eau trouble.

Que cette catégorie de trublions existe, cela n'est guère surprenant et aucune société n’en est à l'abri. Mais, de là à balayer d’un revers de la main une affaire, fut-elle infondée, dont tout le monde semble dépassé par l’ampleur, voilà ce qui paraît quelque peu désinvolte, et qui n’est point de nature à calmer les agitations les plus anxiogènes.

Les autorités concernées auraient certainement diligenté une enquête pour voir le pourquoi et le comment de cette affaire ? Les "allégations" et les "ragots" leur auraient incontestablement mis la puce à l’oreille pour agir et savoir le vrai du faux. C’est tout ce qu’il y a de plus naturel, et tous les pays du monde ou presque réagissent de la sorte face à de telles situations pour infirmer ou confirmer les soupçons, et faire éclater la vérité au grand jour.

Les Tunisiens cherchent à s’informer sur les résultats de cette éventuelle enquête. Ils s’attendent à être rassurés, et avoir des informations fiables et argumentées...