Gafsa : libération provisoire de huit syndicalistes

par **Tamtouma** Sam 6 Déc - 6:30

Le procès des 38 syndicalistes impliqués dans la révolte de la population de Gafsa en janvier 2008 devrait reprendre dans six jours. Huit des inculpés ont été mis en liberté provisoire.

Huit des 38 prévenus poursuivis pour leur implication dans le mouvement de contestation sociale de la région minière du sud-ouest tunisien ont été mis en liberté provisoire par le tribunal de Gafsa, a-t-on appris de source judicaire, jeudi 4 décembre.
Le tribunal a renvoyé au 11 décembre, selon la même source, la reprise des audiences dans ce procès ouvert jeudi en présence d'une centaine d'avocats et d'observateurs de France, d'Algérie et du Maroc.

Première audience

Adnane Hajji, porte-parole du mouvement, ne fait pas partie des personnes libérées à l'issue de la première audience qui s'est déroulée dans de bonnes conditions selon Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme.
Il a pu observer qu'une bonne coordination entre la Cour et la défense a permis une atmosphère apaisée et des avocats ont été autorisés à rencontrer les accusés dans leur cellule.

"Ordre public"

Les prévenus comparaissant, pour la plupart en état d'arrestation, sont poursuivis pour "appartenance à une bande, participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes ou des biens" et autres actes "de nature à nuire à l'ordre public".
Selon la défense 34 prévenus ont comparu en état d'arrestation et deux autres se sont livrés séance tenante, les deux restants étant en fuite.
Il s'agit, selon la même source, de Mohiedine Cherbib, coordinateur d'un comité de soutien des habitants de Gafsa en France, et de Fahem Boukaddous, correspondant de la chaîne dissidente Al-Hiwar émettant depuis l'Italie.

Intervention de l'armée

La plupart des accusés sont des enseignants et syndicalistes arrêtés après les troubles qui ont nécessité une intervention de l'armée après la mort par balles le 6 juin d'un manifestant à Redeyef, principal foyer d'une agitation de plusieurs mois sur fond de chômage, coût de la vie, corruption et népotisme.
Ce mouvement a été déclenché en janvier 2008 par la publication de résultats jugés truqués d'un concours d'embauche à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), premier employeur de la région au taux de chômage très élevé.

SOURCE

par **poilu** Sam 6 Déc - 10:10

l'injustice totale ils vont avoir un pêne maximale a mon avis pour faire peur a tout le monde

par **rommena** Dim 7 Déc - 19:18

C étrange, cette nouvelle reste sans détails pour le public, après ce langage d’avocats et délibérations, les suspects nient tout, est ce que des preuves claires ont été révélés ?

« appartenance à une bande, participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes ou des biens" et autres actes "de nature à nuire à l'ordre public".

Tous les tunisiens sont condamnés par cette accusation de nos jours , si tu ne leur plaît pas , ils te disent ça et te gênent.

par **rommena** Dim 7 Déc - 19:21

ceci dit, avec le problème du phosphate , les habitants doivent trouver issus et sauver l’emploi, surtout si , comme on voit, le reste de la tunisie s’en fou , moi j’ai entendu ceci comme essai de partager la respnsabilité:
on exploite le phosphate brute à gafsa , mais il nécessite beaucoup de transformations dans des usines , son industrie qui le rend utilisable est localisé à sfax, et les gafsiens proposent de se charger eux de cette industrie et la faire sur place ,ainsi ils économisent et peuvent travailler.les sfaxiens disent non…

par **Tamtouma** Lun 8 Déc - 1:12

souma a écrit:moi j’ai entendu ceci comme essai de partager la respnsabilité:
on exploite le phosphate brute à gafsa , mais il nécessite beaucoup de transformations dans des usines , son industrie qui le rend utilisable est localisé à sfax, et les gafsiens proposent de se charger eux de cette industrie et la faire sur place ,ainsi ils économisent et peuvent travailler.les sfaxiens disent non…

j'ai pas entendu parler d'une telle soluce..d'après ce que je savais y en a des usines meme à Gafsa. Et meme si c vrai, et que la majorité des usines existent à sfax, à mon avis, c pas aussi facile de changer leur localisation. ça nécessitera des couts d'aménagement d'infrastructure énorme.

Puis une grande question se posera concernant les travailleurs qui bossent maintenant dans ces usines à sfax!! quel avenir auront -ils? seront -ils obligés à se déplacer à Gafsa pour travailler ou bien auront nous peut être le meme nombre des chômeurs mais qui seront d'origine "sfaxienne' plutot que "gafsienne"?? (hez m jèbiya w 7ot fel 5abia! zey mé 3malna chey )

dans tout les cas, à mon avis, c loin d'être une bonne solution réaliste!