30% de la surface de Kerkennah seront gagnés par la mer !

Le Temps- Cela fait belle lurette que les effets des changements climatiques aux Iles Kerkennah, ont dépassé le stade de l’envisageable, voire même du probable, pour devenir une réalité concrète qui exige une réaction salutaire laquelle réaction doit tirer sa force en premier lieu de la mobilisation de la population insulaire, de ses forces vives, avec l’appui des autorités et du tissu associatif régional. C’est dans cet esprit que se situe le projet :

« Stratégie et plan d’action pour l’adaptation de Kerkennah aux effets des changements climatiques » une initiative du Lions Club Sfax Thyna , qui bénéficie de l’appui financier du Programme de Micro financement du Fonds pour l’Environnement Mondial et du Fonds Suisse. En matière d’effets, il y a lieu de mentionner les conclusions auxquelles est parvenue l’EANM, étude de vulnérabilité du littoral tunisien face à une Elévation Accélérée du Niveau de la Mer : « L’archipel de Kerkennah se transformera en un grand nombre d’îlots. La superficie qui sera gagnée par la mer peut être évaluée à environ 4500 hectares, ce qui représente environ 30% de la surface totale de Kerkennah soit 15200 ha », avec ce que cela induit en matière de transposition des pêcheries, en l’occurrence, le développement de la pêche motorisée aux dépens de la pêche traditionnelle.

La côte d’alerte est atteinte
l’EANM, ayant évalué les pertes provoquées a conclu également : « Pour les Iles Kerkennah, les pertes économiques dues à la submersion des terres agricoles mais aussi au cloisonnement de certaines zones, ont été estimées à environ 750 000DT en termes de dégradation du capital productif et à 55000 MDT par an, en termes de perte de production ». par ailleurs, concernant l’érosion de certaines falaises de l’Ile, elle « Se traduirait par une dégradation du capital productif « falaise » d’environ 65 MDT » La montée du niveau de la mer ainsi que l’érosion des côtes sont des phénomènes d’une ampleur si grandissante qu’ils constituent des motifs de préoccupation assez sérieux. Conjugués avec la vulnérabilité du littoral, ils amènent les spécialistes à estimer que la côte d’alerte est atteinte et qu’il est impératif de prendre les dispositions nécessaires pour juguler les atteintes au littoral pour ne pas hypothéquer irrémédiablement l’avenir.

TUNISIAN_MAN a écrit:c'est malheureux surtout qu'ils ont une façon de vivre assez particulière là-bas, assez chaleureuse, zen et proche de la nature en meme temps