Le voile islamique

Concernant le voile islamique ( je ne parle pas du tissu cachant la visage qui n'est pas une prescription islamique ! ), dans le Coran, Allah dit que la femme qui a atteint la ménopause (la femme qui a l’arrêt de ses règles) peut ne pas porter le voile si elle n’espère plus le mariage mais Allah dit aussi que c'est mieux qu'elle garde le hijab :

Sourate 24 - verset 60. : « Et quant aux femmes atteintes par la ménopause qui n'espèrent plus le mariage, nul reproche à elles d'enlever leurs vêtements de [sortie], sans cependant exhiber leurs atours et si elles cherchent la chasteté c'est mieux pour elles. Allah est Audient et Omniscient ».

Avec cette parole de Allah, comment peut-on comprendre le fait que Allah permette à cette catégorie de femmes de ne plus porter le hijab si le hijab serait soi-disant un tissu qui cache seulement la poitrine de la femme alors que l'Islam est pour la pudeur ???

c'est impossible à comprendre et dès lors pour cette raison, le hijab n'est pas un tissu qui cache uniquement la poitrine de la femme, mais c'est plutôt un tissu qui cache ses cheveux. Avec ce raisonnement, nous pouvons dès lors comprendre pourquoi Dieu permet à ce genre de femmes de ne plus porter le hijab meme si Dieu dit en même temps qu’Il préfère malgré tout qu’elles le continuent à le porter. De plus, ce genre de femmes peut très bien cacher sa poitrine avec un autre tissu.

Mais imaginons alors qu'une personne va me dire "mais oui mais Dieu aurait pu demander ce tissu cachant la poitrine parce que cette dernière est cachée par un autre tissu", dans ce cas, expliquez-moi alors pourquoi Dieu demande alors aux femmes n'étant pas dans le cas de celui exposé dans le verset ci-dessus, de porter ce tissu, et ce via ce verset :

"Et dis aux croyantes de baisser leurs regards ( il s'agit d'éviter les regards déplacés, non pas de ne plus voir une personne du sexe opposé, et ceci est valable pour l'homme dans le verset cité ci-dessous ), de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, .......... " ( verset 31 de la sourate 24, An-Nour )

Ce verset prouve par ailleurs que la femme non voilée n'est pas pour autant sans pudeur tout simplement parce qu'il permet de paraitre non voilée devant ses proches d'où le fait que les cheveux ne sont pas sur le meme pied d'égalité que les parties intimes, ca c'est pour dénoncer les islamistes ou ignorants qui disent que la femme non voilée n'a pas de pudeur

Dis aux croyants de baisser leurs regards ( il s'agit d'éviter les regards déplacés, non pas de ne plus voir une personne du sexe opposé ) et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. ( verset 30 de la sourate 24, An-Nour )

Le voile n'a qu'un seul objectif, non pas de séquestrer la femme mais juste de la protéger des regards et comportements malveillants de certains hommes pervers :

"Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. " ( verset 59 de la sourate 33 )

De plus, en aucun cas, le voile doit etre imposé comme le font les théocraties islamistes :

"Et bien rappelle ! Tu n'es là que pour rappeler. Tu n'as sur eux aucun pouvoir despotique ( Sourate 88 "L'enveloppante" versets 21 et 22 )

"Ce n'est pas à toi à les guider, mais Dieu qui guide qui Il veut" ( Sourate 2 "La Vache", verset 272 )

"Tout acte imposé par la contrainte est nul" ( Hadith Tabarani )

On peut aussi citer comme preuve, en faveur du voile islamique, un hadith du prophète Mohamed ( salut et bénédiction sur lui ) dans lequel il montre du doigt à une femme les parties qu'elle peut montrer, cette dame lui avait posé la question. Les parties que le prophète saws a montré sont la main et le visage ( ainsi la burqua, le nikab et tout autre tissu cachant le visage ne sont pas demandés par l'Islam ) :

Aïcha raconte qu'une fois, sa sœur, Asma entra chez le Prophète Mohammed saws avec des vêtements transparents. Le Prophète Mohammed saws se détourna d'elle et dit: "Ô Asma, quand la fille devient pubère, il ne convient pas de voir d'elle une autre partie que celles-ci (et il lui indiqua le visage et les mains)." ( Hadith Sunan Abu-Dawud livre 32, No 4092 )

Autres arguments démontrant que cacher ses cheveux, pour la femme, est islamique :

Orwa rapporte que Aicha a dit : « Que Dieu fasse miséricorde aux premières femmes émigrées, lorsque Dieu révéla « et de rabattre leur voile sur leur poitrine » ( dans le verset 31 de la sourate 24 ‘An-Nour’ : "Et dis aux croyantes de baisser leurs regards - il s'agit d'éviter les regards déplacés, non pas de ne plus voir une personne du sexe opposé, et ceci est valable pour l'homme dans un autre verset - , de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; .........." ), elles déchirèrent leurs mirt ( = , comme le « izâr », une pièce de tissu non cousue pour les femmes ) pour s’en couvrir la tete ». Une variante donne : « Elles prirent leurs izâr et les déchirèrent du coté de la bordure pour s’en couvrir la tete » ( Hadith rapporté par Boukhari )
« On apporta au prophète saws des tuniques rayées de soie….Il en donna une à Ali Ibn Talib en disant : « Partage-la entre tes femmes pour leur en faire des voiles » ( Hadith rapporté par Mouslim )

Malik a dit : « Les propos les plus justes que j’ai entendus quant à celui qui expie un serment en distribuant des vetements, est que si il les distribue à des hommes, il doit leur donner un vetement chacun ; et s’il les distribue à des femmes, il doit leur donner à chacune deux vetements : une chemise et un voile » ( Hadith rapporté par Malik dans Al-Mouwatta )

« Les croyantes assistaient à la prière de l’aube avec le prophète saws enveloppées dans leurs voiles » ( Hadith rapporté par Boukhari )

« Une femme était en conflit avec Aicha la femme du Prophète Saws et la femme dit à Aicha si tu as raison alors je me mettrai nue et je ferais le tour de la Kaaba. Le temps passa et cette femme s'est convertie à l'Islam,et le temps à donné raison à Aicha par rapport au conflit qui les opposait,et la femme va voir le prophète Saws et lui dit : « ya Mohammed, Mohammed, j'etais en conflit avec ta femme et j'aurai juré que si j'avais tort je me mettrais nue et je ferais le tour de la Kaaba et maintenant je suis convertie, je mets le foulard comment puis-je faire? »
Alors le Prophète Saws lui dit « si tu sors cheveu de ton foulard, CE SERA LA MEME CHOSE QUE DE MARCHER NUE. » ( Hadith rapporté par Boukhari ).

En ce qui concerne les mains, des musulmanes laissaient leurs mains découvertes devant le prophète saws. En effet, le prophète saws avait dit à une musulmane : "Etant une femme, tu devrais te teindre les ongles avec du henné" (an-Nassâ'ï, 4712). Ceci signifie bien que les mains de cette femme étaient découvertes devant le Prophète saws, et que les mains ne font pas partie de ce que la femme doit recouvrir en présence d'hommes autres que son mari et ses proches parents (mahârim).

Il est faux de prétendre que la voilée ne doit s'habiller que par des vetements de couleur noire, juste ses vetements, selon la religion, doivent etre amples :

La femme peut s'embellir avec du khol ( = de couleur noiratre ) aux yeux, du henné aux mains, mais aussi avec de l'onguent ( = une pommade ) au safran/musc sur les joues, ainsi que le port VISIBLE d'une bague et d'un bracelet :

La femme peut soigner son aspect extérieur à condition de porter le voile islamique couvrant ses cheveux, respecter la pudeur et de ne pas montrer ses formes :

Aicha, l'épouse du prophète saws, rapporte : "Khawla Bint Hakim entra chez moi; c'était la femme de Othman Ibn Madhoun. Le prophète saws, voyant son aspect négligé, me dit : "Aicha, comme Khawla a un aspect négligé !" ( Hadith rapporté par Ahmad et Al-Bazzar )

de l'onguent au safran/musc sur ses joues :

Aicha : "Nous nous enduisons le visage d'onguent au musc avant d'entrer en état de sacralisation, puis nous y entrions"

Imran Ibn Housayn rapporte que le prophète saws a dit : "N'est-il pas vrai que les onguents pour les hommes ont une odeur et pas de couleur, tandis que les femmes ont une couleur et pas d'odeur ?" Said ( l'un des transmetteurs ) a dit : Je pense qu'il a dit que ces propos sur les onguents appropriés pour les femmes s'appliquaient lorsqu'elles sortaient, tandis que, devant son mari, une femme peut se parfumer comme elle souhaitait..." ( hadith rapporté par Abou Dawoud )

Abou Hourayra rapporte que le prophète saws a dit : "Les onguents pour les hommes sont ceux dont le parfum ressort tandis que leur couleur disparait; les onguents pour les femmes sont ceux dont la couleur ressort tandis que leur odeur disparait" ( hadith rapporté par At-Tirmidhi)

Zaynab Bint Abi Salama rapporte : "Lorsque la nouvelle de la mort d'Abou Soufyan arriva de Syrie, Oumm Habiba se fit apporter, le troisième jour, de l'onguent au safran, et s'en passa sur les joues et sur les bras en disant : Je n'avais pas envie de cela, mais j'ai entendu le prophète saws dire : "Il n'est pas permis à une femme qui croit en Dieu et au Jour dernier de porter le deuil plus de trois jours, sauf pour son époux pour qui elle porte le deuil quatre mois et dix jours" ( Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim )

du kohl aux yeux :

Soubay'a rapporte qu'une fois purifiée, elle se para pour rechercher un époux. Abou As-Sanabil Ibn Ba'kak...entrant chez elle, lui dit : " Comment, te voilà parée, tu cherches à te remarier ?...." ( hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim )

Jabir rapporte : "Ali revint du Yémen avec l'offrande du prophète saws. Il trouva Fatima parmi ceux qui avaient quitté l'état de sacralisation; elle avait mis des vetements teints et du khol; comme il lui en faisait repproche, elle lui dit : "C'est mon père qui m'a ordonné d'agir ainsi" ( hadith rapporté par Mouslim )

du henné sur les mains :

"Une femme se rendit auprès du prophète saws pour lui preter serment d'allégeance, sans s'etre teint les mains au henné. Il ne reçut pas son serment d'allégeance tant qu'elle ne mit pas de henné" ( hadith rapporté par Ibn Abbas )

le port VISIBLE d'une bague :

Ibn Abbas rapporte : "le prophète saws sortit en compagnie de Bilal, pensant ne pas s'etre fait entendre des femmes. Il leur fit un sermon et leur ordonna de faire l'aumone. Les femmes se mirent à jeter leurs anneaux et leurs bagues, que Bilal rassemblait dans un pan de son vetement" ( hadith rapporté par Boukhari et Mouslim )

Le port VISIBLE d'un bracelet :

Asma Bint Yazid rapporte : "Je rendis visite au prophète saws avec ma tante. Elle portait des bracelets en or. Il nous demanda : "Acquittez-vous la zakat dessus ?" Elle répondit que non. Il dit alors : "Ne craignez-vous pas que Dieu ne vous entoure de bracelets en feu ? Acquittez la zakat !" ( Hadith rapporté par Ahmad )

et enfin, le voile islamique ( qui, comme nous le prouvent les sources ci-dessus, n'est pas tenu de cacher le visage ) ne doit pas etre d'une couleur spécifique, d'ailleurs l'homme comme la femme peuvent porter des vetements d'une couleur qu'ils souhaitent :

Ikrima rapporte que Rifa'a divorca de son épouse, que Abd Ar-Rahman Ibn Az-Zoubayr Al-Qardhi épousa : "Aicha rapporte que cette femme portait un voile vert et vint se plaindre à elle, lui montrant des bleus qu'elle avait sur le corps. Lorsque le prophète saws arriva, comme les femmes se soutiennent mutuellement, Aicha dit : "Je n'ai jamais vu qu'il soit arrivé rien de pareil à des croyantes : sa peau est plus verte que son vetement" ( hadith rapporté par Al-Boukhari )

Cependant, il faut veiller à ne pas faire de l'ostentation :

Que ce soit dans le comportement envers son prochain :

Muslim et At-Tirmidhi rapportent, d'après Abdallah Ibn Masud, que le prophète saws a dit : "n'entrera pas au paradis celui qui a le poids d'un atome d'orgueil dans le coeur"

ou que ce soit dans le comportement vestimentaire :

Al-boukhari rapporte, d'après Ibn Omar, que le prophète saws a dit : "Dieu ne regarde pas celui qui laisse trainer ses vetements par ostentation"

d'après Amr Abn Shu'ayb, d'après son père et son grand-père, le prophète saws a dit : "mangez, buvez, habillez-vous et faites l'aumone sans prodigalité ni parcimonie" ( Hadith rapporté par Abou Dawoud et Ahmad )

Ibn Omar a dit : " Qui porte un habit ostentatoire dans ce monde, Dieu le revetira de l'avilissement le jour de la résurrection" ( Hadith rapporté par ahmad, abou dawoud, an-nasa'i et ibn maja )

ceci étant dit, s'embellir physiquement ou avec des vetements n'est pas illicite et ce pour l'homme comme pour la femme, voir preuves ci-dessus

Quant aux vetements moulants, à ma connaissance ( peut-etre je me trompe, qu'il y ait un hadith qui en parle explicitement ), il n'y a pas de source islamique qui l'interdit explicitement et ce pour la femme comme pour l'homme, néanmoins, les théologiens ont déduit pour la femme comme pour l'homme qu'ils n'ont pas à porter de vetements de la sorte pour ce qu'ils sont tenus de cacher en se basant sur les sources islamiques stipulant ce que l'homme et la femme sont tenus de couvrir.

Et, comme la femme, l'homme aussi est tenu islamiquement de couvrir certaines parties de son corps, les parties que l'homme est tenu de couvrir se limitent à ceci : « ce qu’il y a entre le nombril et les genoux constitue la partie honteuse. » ( Hadith rapporté par Ahmad, Abou Dawoud et Dara Qutni). Pour la femme, il s'agit de tout son corps exceptés son visage, ses mains et ses pieds, les arguments prouvant cela sont cités ci-dessus.

Voici un article sur l'histoire de Susan Carland, une convertie à l'Islam, jeune femme diplomée universitaire en arts et en sciences et féministe active musulmane portant le voile islamique, qui a également reçu le titre du "musulman de l'année" en Australie :

Le journaliste Martin Flanjin s'est entretenu avec Susan Carland qui a reçu le titre du « musulman de l’année » en Australie.

Susan Carland est née et a grandit dans la région de Vermont dont elle garde encore, dans sa mémoire, de doux souvenirs de son enfance relatifs à ce lieu. Elle dit : « Comme c’est agréable de renouveler la même expérience avec ma fille ; en fait, je l’emmène auprès des rivières où ma mère m’emmenait et où j’ai passé de bons moments à nourrir les oies. »

Martin Flanjin raconte en disant : “Maintenant, nous sommes près de la maison de Susan Carland qui porte une jupe en jean, une chemise avec de longues manches et un voile bleu, à l’inverse de ce qu’elle portait il n’y a pas si longtemps. Susan bénéficie d’une grande énergie et d’un sens de l’humour ; en fait, elle accroche des photos des humoristes les plus renommés, parmi eux, figurent ceux qui ont contribué à la formation de sa personnalité. Néanmoins, elle a l’air fatigué car sa fille, de dix mois, la réveille souvent pendant la nuit.

Les parents de Susan se sont séparés quand elle avait sept ans, et elle est partie vivre avec sa mère qu’elle décrit comme étant forte et douce. Elle attribue à sa mère une grande influence sur sa vie.
Sa mère était catholique radicale et croit fortement aux idées des fidèles comme John Shelby Spong.

Quand Susan était enfant, ses parents étaient membres de l’église unie. Susan allait aux écoles de dimanche ; cependant, elle s’est éloignée de ces cours pour s’intéresser aux chansons et aux vidéos clips dès l’âge de douze ans. Susan explique : “J’ai cru en Dieu, j’ai toujours senti un plaisir à connaître Dieu”.

Quand elle a eu ses quatorze ans, elle a rejoint une église qui se caractérise par un aspect particulier. En fait, les partisans de cette église prétendent que Dieu leur parle pendant la nuit. Pour elle, c’est une chose bizarre ou plutôt inadmissible ; Alors, elle s’est sentie confuse devant cette façon de connaître Dieu qui entoure toute chose. Et ainsi, elle s’est dirigée vers les préoccupations des adolescents qui se caractérisent par les fêtes dansantes, les grandes fêtes et de longues sorties ; en plus elle n’assistait plus à ses cours de biologie et d’anglais.

Quand elle a eu ses dix sept ans, elle a décidé, à l’occasion du nouvel an, d’étudier les religions mais l’Islam n’était pas le premier de ses préoccupations car elle lui semblait (ou c’est ce qu’elle croyait) que l’Islam était une religion violente, sexiste et étrange. Tout ce qu’elle connaissait de l’Islam était une phrase dans une encyclopédie des enfants et dans le cinéma. En plus, sa mère lui répétait souvent : “je préfère que tu te marie avec un vendeur de drogues plutôt qu’un musulman”.
Susan s’interroge qu’elle ne sait pas si c’est elle qui a trouvé l’Islam ou si c’est l’Islam qui l’a trouvé.

Un jour, devant la télévision, elle s’est trouvée entrain de voir une émission sur l’Islam. Les articles parus dans les journaux et les magazines ont attiré son attention. Ainsi, en privé, elle a commencé à étudier cette religion et elle s’est trouvée face à "une gentillesse et une compassion que je n'ai jamais cru trouver", décrit Susan. D'une manière incontestable, l'Islam a fait appel à elle ; c’est une religion qui ne sépare pas entre l'esprit, le corps et l'âme comme c’est le cas dans le christianisme.

Quand elle a décidé de se convertir à l’Islam, elle s’est armée de courage pour pouvoir prévenir ses amis et sa famille et en particulier sa mère, mais elle reportait chaque fois ce moment. Le destin est intervenu pendant une nuit où sa mère leur a annoncé qu’elle avait prépare des côtelettes de porc pour le dîner. “Ma mère m’avait embrassé”, elle se rappelle, mais elle a pleuré. Quelques jours plus tard, Susan a porté le voile.

Concernant le voile, Susan dit que son importance est relativement exagérée, néanmoins, l’Islam touche chaque aspect de notre vie. Pour moi, le voile me rappelle toujours que je suis proche de Dieu. Elle ajoute que le voile fait de la femme une ambassadrice de l’Islam.

Elle a dû affronter beaucoup de colère quand elle s’est convertie à l’Islam ; Certains de ces vieux amis se sont éloignés d’elle. Mais maintenant, après cinq ans, « j’ai eu mes vingt quatre ans, et je me suis faite de nouveaux amis musulmans et non musulmans et j’ai un mari musulman d’origine australien qui travaille dans les quartiers militaires proches de Richmond. J’ai obtenu des diplômes universitaires dans les arts et les sciences et je voudrais devenir une sociologue. »

Elle croit que son destin dans la vie est de lutter sans jamais baisser les bras. Son voile lui attire beaucoup de commentaires grossiers en plus de regards fixes dans la rue. Elle pense qu’elle va porter une chemise sur laquelle seront imprimés les mots suivants : “Si vous continuez à me regarder, vous allez recevoir la réponse que vous méritez”. En même temps, au sein de la communauté musulmane, elle s’est mêlée à des conflits sur le rôle de la femme.

Sa thèse d'honneur est sur l'accès des femmes à la mosquée. “Il y a eu une exclusion progressive des disciples féminins dans l'Islam. À l'origine, il y avait beaucoup, mais cela a disparu. Le savoir islamique est devenu dominer par les hommes de cultures patriarcales”.

Parfois, elle se sentait déçue par certaines attitudes au sein de la communauté musulmane sur des questions de sexe ou de race. Elle croît que ce que, elle et un nombre de plus en plus important de féministes islamiques autour du monde plaident, est l’Islam authentique. “Ce sont nos droits, les hommes peuvent se fâcher contre nous comme bon ils leur semblent. Quel type d’homme place sa sécurité sur l'assujettissement des femmes ?”.

Elle est un membre actif au sein de la communauté islamique ; elle parle au nom de l’Islam dans les églises et les écoles non-musulmanes ; elle contribue également à aider les réfugiés.

Quant on lui a annoncé qu’elle a gagné le titre du “Musulman de cette année”, une récompense qui vaut 2000 Dollars et qu’elle va devoir distribuer aux charités de son choix, elle a accepté sur deux conditions : qu’elle distribuerait cet argent en Australie et qu’elle le donnerait à des organismes non-musulmans aussi bien que musulmans.

La vie de Susan Carland n’était pas souvent stable, mais, comme elle dit, elle s’est habituée à ne jamais baisser les bras. Elle n’a jamais regretté le fait de s’être convertie à l’Islam.